La verveine de Buenos - Aires (Verbena bonariensis = Verbena patagonica) de la famille des verbénacées.
Synonymes : verveine de Patagonie, verveine du Brésil...
L’appellation verveine est généralement utilisée pour désigner des plantes médicinales appartenant à des genres différents.
La plus connue est la verveine officinale(Verbena officinalis) espèce indigène très célèbre depuis l’antiquité pour son caractère sacré et ses nombreuses propriétés thérapeutiques encore en vogue aujourd’hui.
La verveine citronnelle (Lippia citrodora = Lippia triphylla = Aloysia citrodora...) originaire de la Cordillère des Andes est un sous - arbrisseau assez peu rustique à l’agréable odeur de citron. Elle est également appréciée en tisane et en cuisine. Quant à la verveine de Buenos - Aires c’est, comme son nom l’indique, une espèce exotique originaire d’Amérique du Sud et essentiellement utilisée en décoration. On apprécie sa résistance à la sécheresse, sa très longue période de floraison et ses qualités nectarifères.
Etymologie
Si l’étymologie du nom spécifique n’entraîne aucune discussion (il s’agit bien évidemment de la référence à l’origine géographique de la plante), celle du nom générique est pour le moins controversée et de nombreuses propositions sont avancées par les spécialistes. Ce qui est sûr, c’est que la verveine bénéficiait d’une très grande popularité dans les civilisations antiques et qu’elle était largement présente lors de leurs cérémonies religieuses et politiques en tant qu’herbe sacrée. Les députés romains prêtaient serment, une branche de verveine à la main. Toujours chez les romains,elle s’appelait veneris herba ou herbe de Vénus car selon la croyance de l’époque, il suffisait d’en avoir quelques brins pour rallumer des amours éteintes. Cette dénomination serait, entre autres, une des étymologies possibles.
Description
La verveine de Buenos-Aires est une plante vivace herbacée plus ou moins rustique selon les régions. La partie aérienne disparaît en hiver mais la souche rejette avec vigueur au printemps. Les tiges peu ramifiées, quadrangulaires et rugueuses, atteignent largement plus d’un mètre en quelques mois. Les feuilles opposées décussées, disposées sur des nœuds très espacés sont sessiles, rugueuses, lancéolées ou presque linéaires. La floraison intervient dès le début du mois de juin et se prolonge très tard en saison jusqu’aux premières gelées souvent jusqu’en octobre. Les inflorescences terminales sont des cymes tripares composées de nombreuses petites fleurs mauves à corolle en tube. Ces fleurs produisent du nectar en abondance et sont très visitées par tous les pollinisateurs et tout particulièrement par les papillons (comme ci-dessous la piéride du chou et le petit nacré). La plante produit de nombreuses graines ce qui lui permet de se ressemer très facilement. Les jeunes semis précoces fleurissent dès la première année dans le courant de l’été.
Le saviez-vous ?
Dans son pays d’origine, la verveine de Buenos-Aires est considérée comme une «mauvaise herbe» envahissante. En France, elle enrichit la biodiversité des espaces citadins lorsque les floraisons des plantes indigènes commencent à décliner. En ville, il est très facile d’observer des abeilles et d’autres pollinisateurs butiner au milieu de la circulation automobile.
Cependant, comme elle produit beaucoup de graines et qu’elle se ressème très facilement, il conviendra de surveiller de très près ses propensions à devenir invasive. On connaît trop d’exemples de plantes introduites dans les jardins et devenues des pestes végétales.
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Cultiver des plantes mellifères en ville et au jardin Paru en janvier 2016
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