Jacques Piquée : Le sophora du Japon

Le sophora du Japon (Styphnolobium japoni-cum) de la famille des fabacées

Synonyme ancien : Sophora japonica

Noms vernaculaires : arbre aux pagodes, pagode japonaise, arbre de miel…
La famille des fabacées englobe généralement des plantes ligneuses et herbacées qui vivent en symbiose avec des bactéries fixatrices d’azote. Le sophora du Japon semble faire exception à la règle ce qui explique pourquoi les botanistes en ont fait un genre à part et qu’il a changé de nom. Autre paradoxe de ce bel arbre exotique : contrairement à ce que son nom spécifique évoque, il n’est pas originaire du Japon où il est seulement naturalisé, mais de Chine et de Corée. Il fut envoyé au Jardin des Plantes à Paris vers 1747 par le père Pierre d’Incarville lors de son séjour à Pékin. Depuis, on a pu apprécier sa floraison tardive, sa résistance à la pollution et à la sécheresse si bien qu’il s’est largement répandu en ville comme arbre d’ornement le long des avenues ou sur les places publiques.

Etymologie

Le nom générique Sophora serait issu de l’arabe sephira qui désigne un arbre dont on tire une teinture jaune. Dans son pays d’origine, on utilisait différentes parties du sophora (feuilles,bourgeons floraux, fruits…) pour colorer la soie en jaune.
Les noms vernaculaires évoquent sa plantation courante à proximité des temples bouddhistes ou ses qualités de plante mellifère.

Description

Le sophora du Japon ressemble beaucoup à s’y méprendre au robinier. Quelques différences importantes permettent d’éviter toute confusion :
- le port général de l’arbre adulte, qui peut atteindre une quinzaine de mètres, est plus globuleux. Son tronc est gerçuré longitudinalement.
- les jeunes branches totalement dépourvues d’épines sont vert kaki avec des lenticelles blanches allongées.
- les fleurs apparaissent en juillet-août sur des sujets assez âgés et sont disposées en larges panicules (grappes de grappes) à l’extrémité des rameaux de l’année. Comme celles du robinier, elles sont typiquement papilionacées avec une tache verte sur l’étendard. Selon les individus, la carène et les ailes sont blanc-verdâtre ou roses. Ces fleurs sont également très mellifères mais tombent rapidement surtout par température caniculaire. Les nombreuses fleurs tombées forment un tapis blanc-jaunâtre en dessous des arbres. Les abeilles très attirées par ces fleurs les visitent activement même lorsqu’elles sont à terre.

Le saviez-vous ?

- Il existe un très beau cultivar très pleureur du sophora du Japon mais malheureusement peu ou pas florifère Styphnolobium japonicum ‘Pendulum’.
- Le bois de l’arbre des pagodes, dur et résistant, est très prisé dans son pays d’origine et au Japon où il sert pour l’agencement de charpentes.
- Les fleurs servent à la préparation de spécialités cosmétiques.

Les fruits de l’arbre de miel sont très différents de ceux du robinier faux-acacia. C’est aussi un critère important pour différencier ces deux essences.

Cultiver des plantes mellifères en ville et au jardin Paru en janvier 2016

Qui est Jacques Piquée

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